La Rotonde de la Maison de la Magie présente quatre automates qui illustrent les grandes évolutions de la magie. Un condensé de l'histoire de la magie indispensable pour comprendre celle de Robert-Houdin. Les textes les plus anciens racontent comment des hommes usent de subterfuges pour en abuser d'autres. Quelles que soient leurs motivations, leur pouvoir n'a pour limite que leur imagination, leur savoir et la crédulité des gens. Dès l'antiquité, des faiseurs de miracles utilisent la science et d'autres astuces secrètes. Héron d'Alexandrie au Ier siècle après J.-C., décrit dans son livre « Les pneumatiques » des systèmes mécaniques utilisés pour donner vie aux divinités. Le mécanisme du « temple truqué », par exemple est déjà sophistiqué. En allumant le brasero, le feu chauffe un tube contenant de l'air. Cet air en se dilatant exerce une pression dans la sphère sur l’eau qui passe par un tube et remplit le seau. Le seau fait alors contrepoids et descend en entraînant par des cordes la rotation des axes des portes. Les portes s’ouvrent comme par miracle. Lorsque le feu est éteint la pression diminue, et l’eau revient dans la sphère par le principe des vases communicants. Le seau remonte et les portes se referment. D'autres systèmes permettent de faire parler ou chanter des statues. Les fidèles émerveillés par de tels miracles font des offrandes aux dieux, car ils sont certains de leur existence.
À cette époque, des sorciers comme Simon le Magicien faisaient partie de la suite des rois et prétendaient détenir des pouvoirs divins, dont celui de guérir les malades. D'autres moins prestigieux amusaient le peuple avec des jeux de gobelets et de cailloux, grâce à une dextérité extraordinaire. À l'avènement de la chrétienté, le clergé tolère de moins en moins les devins, guérisseurs et autres prêtres des anciens cultes. Au cours du Moyen âge, escamoteurs et sorciers sont soupçonnés d'hérésie et tout juste tolérés, lorsqu'ils ne sont pas pourchassés. Bien souvent, le bateleur qui escamote une poule est aussi un marchand qui souhaite attirer des clients. Mais l'attitude de certains « faiseurs de tours » qui détroussent le public ou affirment détenir des pouvoirs surnaturels n'arrange rien. Cette intolérance atteint son paroxysme avec la création des tribunaux d'Inquisition. De nombreux malheureux comme Jehan Trois échelles finissent au bûcher après avoir été torturés. Grâce à la publication vers 1580, par R. Scott en Angleterre et J. Prévost en France, de livres qui révèlent en détails les tours des escamoteurs, cette chasse aux sorcières prend fin peu à peu. La frontière est plus claire entre sorcellerie et illusionnisme.
Quelles que soient leurs motivations, leur pouvoir n'a pour limite que leur imagination, leur savoir et la crédulité des gens.
Quelles que soient leurs motivations, leur pouvoir n'a pour limite que leur imagination, leur savoir et la crédulité des gens.
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