Au cours du 17ème et 18ème siècle, grâce aux cabinets de curiosités, le savoir devient aussi un divertissement. Des « physiciens », comme Cagliostro, ouvrent des cabinets « scientifico-magiques » et font des démonstrations pseudo-scientifiques. Le magicien Giuseppe Pinetti (1750-1800) présente des automates et pratique des expériences d'électricité comme la roue électrostatique. Il se donne le titre de chevalier des sciences et mathématiques et prétend avoir le parrainage de plusieurs rois dont celui de Prusse et de Russie. Louis XVI l'autorise à faire des représentations au théâtre du faubourg Saint-Honoré. Mais son style pompeux et prétentieux suscite inimitié et jalousie. Dans l'espoir de gagner beaucoup d'argent, Henri Decremps publie en 1784 « La magie blanche dévoilée » et prétend livrer les secrets du chevalier magicien. Malgré ses succès dans plusieurs pays, cette mauvaise réputation perdure après la mort de Pinetti. Dans ses mémoires, J.-E. Robert-Houdin livre un portrait peu flatteur de Pinetti dont il s'est pourtant inspiré pour créer ses « Soirées Fantastiques ». En s'initiant à la physique et aux mathématiques avec le « Dictionnaire encyclopédique des amusements et des sciences », Robert-Houdin est devenu l'un des héritiers de ces physiciens. Mais il a quelque chose en plus, peut-être de la classe et de la sobriété. Grâce à lui, l'escamoteur devient prestidigitateur, et la magie acquiert une certaine noblesse. En associant mystère et science dans ses livres, il contribue avec beaucoup d'autres, à populariser la « physique amusante ».
Grâce aux progrès de la lecture et de l'imprimerie, les mystères de la science, mis en scène dans les aventures de Jules Verne notamment, passionnent un public de plus en plus large. On crée des boîtes de « physique amusante » constituées de tours, comme celui des gobelets, et de jeux destinés aux enfants. Ce sont les ancêtres des boîtes de magie, très populaires au 20e siècle. Dans le domaine de la physique amusante, les illusions d'optique sont particulièrement importantes pour les magiciens. Il existe en effet différentes façons de tromper l'œil humain. L'illusion résulte d'une mauvaise analyse de notre système visuel, qui crée une perception erronée de la réalité. Par exemple, nous faire voir un objet absent, ou à l'inverse nous rendre « aveugle » à un objet présent. Ce sont des illusions cognitives qui sont dues au fonctionnement de notre cerveau. Celui-ci fait des raccourcis pour interpréter rapidement ce qui rentre dans le champ visuel. Mais certaines images peuvent avoir plusieurs lectures différentes. C'est le cas du célèbre dessin du « canard-lapin » publié en 1892 dans un journal satirique munichois « Fliegende Blätter ». Cette image peut être vue alternativement comme celle d'un canard ou d'un lapin. D'autres illusions utilisent une perspective tronquée pour altérer notre perception. Ce patrimoine jadis si populaire est paradoxalement aujourd'hui assez méconnu.
Certaines images peuvent avoir plusieurs lectures différentes.
Vous pourrez voir alternativement un canard ou un lapin.
Certaines images peuvent avoir plusieurs lectures différentes.
Vous pourrez voir alternativement un canard ou un lapin.
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