Ces tours ne nécessitent pas une grande dextérité. Leur succès réside dans la mise en scène, qui fait oublier les trucages ou l'illusion d'optique. Certains de ces tours sont assez anciens, comme celui de la « Corde indou », lévitation d'un fakir sur une corde. Ce tour inspire J.-E. Robert-Houdin pour créer sa « Lévitation éthéréenne » en 1847. Au cours du 19e siècle, les représentations sur scène permettent la création de numéros de plus en plus spectaculaires. Parmi les plus célèbres numéros du théâtre Robert-Houdin, il y a la « Suspension d'un enfant par un cheveu » d'Hamilton, ou la « Triple malle des Indes » de Brunnet. Les tours peuvent être très variés, mais le succès public favorise des modes et des magiciens copient leurs concurrents. A la fin du 19e siècle par exemple, les tours de décapitations se multiplient. Nombreux comme Georges Méliès, dans le « Décapité récalcitrant » bouffonnerie fantastique, dialoguent avec une tête posée sur une table. Plus tard, Steens, émule d'Houdini, met encore en avant sur son affiche le tour de la « Guillotine ». Dans l'univers des grandes illusions, l'originalité de la présentation et l'innovation deviennent primordiales. Vers 1880, un autre français, Buatier de Kolta (1847-1903) fait une carrière internationale, en créant des illusions originales comme le « Dé grossissant », dans lequel il fait apparaître, pour la première fois, une femme.
Au cours du 20e siècle, la partenaire du magicien devient un atout pour détourner l'attention du public. Ses mensurations attirent l'œil et sont idéales pour certains trucages. De la « Caisse égyptienne aux sabres » à la « Femme coupée en morceau », les magiciens imaginent des tortures toujours plus spectaculaires pour leurs partenaires. Le maître du suspens, qui réussit à laisser planer le doute sur l'issue de ses prestations, est Harry Houdini, alias Eric Weiss (1874-1926). Après avoir lu les mémoires de J.-E. Robert-Houdin, il se lance comme prestidigitateur sans trop de succès. Ancien serrurier, grâce à sa personnalité et ses capacités physiques extraordinaires, il devient le roi incontesté de l'évasion. Dans les années 1950, l'apparition de la télévision fait progressivement péricliter le music-hall et les petits spectacles de magie. Les progrès de la science et de la connaissance condamnent les magiciens à innover et à faire des mises en scène toujours plus ambitieuses. Dans les années 1970, ce sont des shows de grandes illusions toujours plus spectaculaires qui font le succès des scènes de Las Vegas. Siegfried et Roy, par exemple, font construire une scène adaptée à leurs apparitions de fauves dans le casino où ils se produisent. Mais aujourd'hui, l'innovation technologique et les mises en scène spectaculaires ne sont pas les seules voies. C'est l'originalité de la mise en scène et l'univers créé par le magicien qui font un spectacle de qualité. L'heure est au mélange des genres, avec des numéros qui mêlent la magie à d'autres arts du spectacle comme la danse, le mime, l'humour, le jonglage, l'acrobatie, le théâtre...
Aujourd'hui, l'heure est au mélange des genres, avec des numéros qui mêlent la magie à d'autres arts du spectacle comme la danse, le mime, l'humour, le jonglage, l'acrobatie, le théâtre...
Aujourd'hui, l'heure est au mélange des genres, avec des numéros qui mêlent la magie à d'autres arts du spectacle comme la danse, le mime, l'humour, le jonglage, l'acrobatie, le théâtre...
Maison de la magie - 1, Place du château - 41000 Blois
\Tél. 02 54 90 33 33 Contact
Crédits |Mentions légales |Partenaires |Données personnelles |Accessibilité de ce site internet